La directive CSRD est un énième dispositif du droit européen visant à standardiser la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises. Bien que l’initiative soit globalement acceptée par les acteurs de la finance durable, avides de données ESG, ce n’est pas le cas de certaines entreprises qui craignent un potentiel «fardeau administratif ».

Mots clés : investissement, durabilité, environnement, CSRD, ESG

Article originellement publié dans le n°69 de la Lettre d’information sur les Risques et les Crises de l’IHEMI (Institut des Hautes Etudes du ministère de l’Intérieur), septembre 2023

L’article décrit le rôle des assureurs face aux risques systémiques. Après avoir défini les types et caractéristiques des risques systémiques, il examine leur évolution dans l’histoire en se focalisant sur les périodes récentes. Il souligne l’importance de plusieurs d’entre eux comme le risque financier, le risque climatique et le risque cyber. Il passe en revue les parties prenantes concernées pour examiner ensuite le rôle des assureurs de même que les conditions et modalités de leur intervention sur ces risques. Il finit par s’intéresser au rôle que joue les réglementations mais également les engagements unilatéraux que les acteurs de l’assurance prennent pour faire face à ces enjeux.

Mots clés : RSE; Indicateurs, comparaison, sociétés d’assurance

Cet article compare les déclarations de performance extra- financière de trois entreprises leader du marché de l’assurance, analyse leur contenu et leur comparabilité

Mots clés : RSE; Indicateurs, comparaison, sociétés d’assurance

Cet article propose d’analyser les bénéfices perçus du bien-être mû par une démarche RSE (Dekhili et al., 2021) dans un contexte assurantiel digitalisé. Il se fonde en outre sur la systématisation des actions de durabilité à l’aune de l’omniprésence digitale (ATAWADAC) au sein des sociétés d’assurances. L’intégration tous azimuts du bien-être (Ayadi et al., 2019), par les assureurs, questionne sur l’essence et la portée de ce dernier, selon qu’on soit partisan ou non d’une RSE forte et/ou d’une ubiquité technologique. Les entretiens semi-directifs effectués auprès de clients et salariés mettent en évidence une prise en compte d’un bien-être par les personnes interviewées, sans qu’il ne soit explicitement souligné une corrélation fonctionnelle entre RSE et bien- être. La facilitation de cette perception par le truchement d’une digitalisation maîtrisée est vraisemblablement le meilleur gage d’un profilage plus éthique.

Mots clés : Bien-être, RSE, omniprésence digitale, perception, bénéfice, assuré.

Ce mémoire analyse les systèmes de santé en France et aux États-Unis, soulignant l’importance d’une accessibilité équitable et d’une qualité de soins élevée. Il met en évidence les défis posés par la croissance démographique, l’évolution technologique, l’inégalité des ressources et les pandémies, affectant l’accès aux soins de santé.

En Europe, les pressions combinées de l’opinion publique et de la réglementation pour lutter contre le greenwashing dans le secteur financier imposent de nouvelles exigences aux sociétés de gestion et aux investisseurs institutionnels. Ainsi d’un point de vue réglementaire, l’article 29 de la loi Energie- Climat, en France, et la SFDR (Sustainable Finance Reporting Directive), en Europe, obligent désormais les investisseurs à expliquer dans leurs rapports de durabilité comment ils prennent en compte les critères environnementaux et sociaux dans leurs processus d’investissement.

Pour répondre à cette demande, les acteurs du marché dépendent souvent des fournisseurs de données et de leurs scores ESG dont les méthodologies sont parfois décrites comme peu transparentes. En effet, les agences de notation ESG sont régulièrement la cible de critiques portant sur la qualité hétérogène des informations fournies, la faible corrélation des notes d’une agence à l’autre ou encore le risque de conflits d’intérêts, en particulier en raison du rachat d’acteurs spécialisés par de grandes sociétés de notation financière (S&P, Moody’s, etc.) et la coexistence d’activité de conseil et de notation dans une même entité.

Bruxelles est en train de réformer la réglementation des agences de notation ESG, sur le modèle de ce qui existe déjà pour les agences de notation crédit, qui doivent obtenir une licence auprès de l’ESMA (European Securities and Market Authority), le régulateur européen des marchés financiers, pour opérer sur le sol européen. L’ESMA pourrait également à terme devenir le régulateur des agences de notation extra-financières. Le projet de règlement a pour objectif déclaré de renforcer la fiabilité et la comparabilité des notations ESG en imposant la publication des méthodologies et des processus de notation. Grâce à cette transparence accrue, il sera possible de différencier les agences fournissant des scores et des notations fondés sur la double matérialité de celles n’appliquant que la seule matérialité financière.

La matérialité simple ou matérialité financière prend uniquement en compte les enjeux ESG qui ont un impact sur la santé financière ou boursière des entreprises. Au contraire, la double matérialité intègre à la fois la matérialité financière et la matérialité d’impact. Cette matérialité d’impact va au-delà de la sphère financière et prend en considération les conséquences environnementales et sociales des activités des entreprises. La double matérialité fait partie de l’ADN européen de la notation ESG et c’est l’approche privilégiée par la plupart des agences de notation européennes, comme EthiFinance.

Pour s’inscrire dans cette démarche de réforme européenne, EthiFinance a rejoint la jeune Association Européenne des Agences de Notation Extra- Financière (AEANEF/EASRA) dont la mission est double : faire entendre aux autorités de place la voix de ces agences et défendre dans l’immédiat une économie de moyen et d’organisation adaptée à chaque taille d’agence pour la mise en œuvre de la réglementation. La proportionnalité doit guider le régulateur. L’omettre, c’est explicitement favoriser les géants américains, par ailleurs adeptes de la seule matérialité financière.

Actuellement, le projet présenté se concentre uniquement sur les notations et les scores ESG, sans inclure les fournisseurs de données ESG brutes. On peut s’interroger sur ce choix. Les données brutes étant la matière première des scores et notations ESG, leur qualité conditionne la qualité de ces derniers.

Toutefois, en ce qui concerne les entreprises européennes, la transparence et la qualité des données ESG font l’objet d’un autre texte, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui entrera en vigueur dès 2024. Cette directive prévoit que, dans les prochaines années, jusqu’à 50 000 entreprises européennes devront analyser leurs impacts et leurs dépendances aux enjeux ESG, à travers une analyse de double matérialité. Elles devront ensuite reporter annuellement sur les enjeux retenus comme matériels selon les normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards). Ces dernières recensent les informations à fournir selon quatre piliers : la gouvernance, la stratégie, la gestion des impacts, risques et opportunités et la mesure de performance. Les rapports ainsi publiés devront faire l’objet d’un audit par un tiers indépendant.

La CSRD et les ESRS ont pour objectif de mettre à disposition du marché et du grand public des informations ESG pertinentes, fiables et comparables.

Pour une agence de notation extra-financière, l’accès à ces données standardisées devrait faciliter l’étape – chronophage – de collecte de données. Cela permettra aux analystes ESG de ces agences de concentrer leurs efforts sur l’analyse qualitative et prospective, évoluant ainsi vers la production d’opinions, sur le modèle de ce que font les analystes de crédit.

Ces opinions qualitatives pourront prendre en compte les business models des entreprises analysées dans leur ensemble et les plans de transition éventuellement en place pour répondre aux tendances structurelles ESG et matérielles de leur secteur d’activité.

Climate change, once a distant thunder, now roars at the gates of our legal systems and the corridors of financial institutions with a pressing urgency that cannot be ignored. As the Earth’s temperature rises, so does the tide of climate change litigation—a legal weapon increasingly wielded in the face of environmental and corporate inertia. This phenomenon has transcended beyond mere lawsuits to become a significant force capable of shaping public policy and corporate behavior, heralding a new era of environmental accountability.

La responsabilité sociale des entreprises prend aujourd’hui une dimension stratégique dans la vie des organisations. La présence numérique des salariés sur les médias sociaux peut en dire long sur les pratiques RSE de leur entreprise. Dans ce travail, nous nous sommes intéressés à la prise de parole des salariés sur les différentes plateformes de médias sociaux et son impact sur l’image RSE de leur compagnie d’assurance. Nous nous sommes également intéressés à la manière dont ces compagnies gèrent la présence numérique de leurs salariés et leurs prises de parole numérique sur les médias sociaux.

Pour cela, nous avons mené trois études de cas qui ont concerné trois compagnies d’assurance pour analyser l’articulation entre présence numérique des employés sur les médias sociaux et pratiques RSE de leur compagnie d’assurance et surtout pour analyser la gestion par les compagnies d’assurance de la présence numérique de leurs salariés sur le web social dans le cadre des interactions avec les parties prenantes.

Mots clés : responsabilité sociale des entreprises, médias sociaux, présence numérique, image RSE

Suite à de nombreux événements et changements macroéconomiques, nous avons mis en avant l’importance pour les entreprises d’adopter une attitude responsable à l’égard de la société et de son environnement. Elles doivent désormais prendre en compte les attentes de leurs parties prenantes devenues de plus en plus exigeantes. C’est alors qu’est petit à petit remis en cause le modèle de performance exclusivement financière. Nous introduisons les dimensions sociale et environnementale, ce qui nous mène alors à un modèle de performance globale de l’entreprise plébiscité par les parties prenantes notamment les investisseurs. Nous nous intéressons dans cette recherche, à comprendre dans quelle mesure nous pouvons intégrer les dimensions sociétales aux côtés de la dimension financière dans la gestion des entreprises. Au terme de cette revue de littérature, nous avons observé que l’intégration des dimensions sociétales aux côtés de la dimension financière se fait via un processus d’initiation au changement qui considère les parties prenantes.

Mots clés : Responsabilité sociale des entreprises (RSE), théorie des parties prenantes, performance financière, performance globale, management, stratégie.

La littérature financière atteste d’une transition du paradigme traditionnel axé sur la maximisation de la richesse des actionnaires vers un cadre portant sur la création de valeur durable, dans lequel la considération explicite de l’ensemble des coûts et des avantages sociaux et environnementaux revêt une importance cruciale pour toutes les parties prenantes.